Un petit repas tranquille [libre]

Assis au bout d’une des longues tables dépareillées qui meublait l’autrefois si luxueuse pièce, Keiji mangeait silencieusement le bol de nouilles et les quelques morceaux de légumes qu’y étaient au menu ce jour-là. Enfin…des légumes en conserves, pour être plus exact. Personne dans la tour Cerulean n’aurait pu se souvenir de ce que goutait un vrai légume…à vrai dire, certains des gens qui vivaient là n’avaient même jamais eu ce que l’on pouvait appeler un repas décent, au début du vingt-et-unième siècle. La privation était bien plus qu’imprimer dans les habitudes de vie des survivants. Toutes les denrées qui avaient été trouvé, au début de la résistance contre les monstres avait sagement été triée, utilisée et stockée au gré des possibilités qu’elles offraient au niveau de la conservation. Bien évidemment, la viande avait été le premier aliment à disparaître complètement…au départ, les maisons et les refuges étaient toujours alimentés en électricité et donc, il était facile d’entreposer une bonne quantité de viande. Mais lorsque la ville de Tokyo vint à manquer de courant, c’en fut fini des rations de viandes. Les légumes aussi se firent plus rares, au fil des ans…le manque de soleil rendait toute culture virtuellement impossible. Et donc, les survivants de Bakuro se contentaient des aliments en vrac, séchés, qui se conservent le mieux. Aujourd’hui, les cuisiniers avaient préparé de bonnes portions de nouilles avec un mince bouillon, accompagné de quelques conserves qui avaient été ouvertes pour donner un peu de goût au tout. Cela va de soit, les portions n’avaient rien de luxueuse mais c’était surement bien mieux que certains jours où ils n’avaient que des aliments séchés pour se nourrir.

Même en tant que chef, Keiji était loin de se considérer comme supérieur aux autres combattants, ni même aux survivants. Il allait prendre ses repas dans la salle commune, avec les autres, et dormait également dans la chambre des combats. Mais bon, le blond aimait bien être seul…et son apparence singulièrement, malgré le respect que les membres de Bakuro avaient pour lui, poussait souvent les gens à choisir de s’assoir à une autre table. À cela que Keiji n’est pas très bavard et qu’il n’exprime pas grand émotion, ce n’est pas habituellement la personne avec qui les survivants choisissaient de prendre leur repas.

Le jeune homme mangeait donc en paix, écoutant les bruits qui emplissaient la salle, assez animée, malgré le climat de crise. Le petit réfectoire était plutôt paisible et serein, malgré la privation dont souffraient ses occupants…C'était comme si c'était un lieu isolé du temps, un hâvre protégé des dangers et des intempéries de l'extérieur. Mais à l'air grâve qu'abordait Keiji, on pouvait bien deviné qu'il savait bien que pareille paix était éffemaire...qu'elle était en équilibre précoce et qu'elle menaçait de tomber face à des forces bien plus puissantes qu'elle.

(HJ: Trop long attendre l'autre XD)

Èvanima, qui venait d'acquérir son repas au la 'cantine', déambulait le long des rangés de tables à la recherche d'une place pour s'assoir. Il y avait bien parci par là quelques personnes qu'elle connaissait mais ça s'arrêtait là, elle ne les appréciait pas nécessairement. Il faut dire que depuis le fameux jour 'k' elle n'avait pas cherchée à se rapprocher de personne. Elle se résolue donc de s'assoir à la prochaine place disponible mais remarqua du coin de l'œil une forme solitaire attablé.

**Mmmm tiens Hasekawa est là. Pourquoi il est seul à sa table? C'est pas comme si il était dangereux ou qu'il a sale caractère, il en a pas, il est juste effémine, les gens sont tarés des fois. Mmm pourquoi pas manger en tête à tête avec lui, ça va passer le temps, je vais peut-être pouvoir ne divertir un peu**

Elle s'approcha de son chef en ignorant les regards interrogateurs des autres personnes présentes dans le réflecteur. Elle déposa son bol qui claqua légèrement sur la table et s'assis ou plutôt se laissa tomber sans la moindre parcelle de grâce féminine. Elle repoussa une de ses mèches derrière son oreille, pris sa cuillère et la trempa dans sa soupe

-Salut sa va?

Demanda-t-elle avec son visage de marbre habituel. Elle leva une cuillerée de soupe vers sa bouche mais posa l'ustensil à mis hauteur pour observer le contenue. Deux trois nouilles ramollies et quelque chose qui devait être un légume mais qu'elle n'arrivait pas à identifier tellement il avait longtemps été détrempé dans le jus de cannage pour être en suite transféré dans un soupe ce qui n'améliorait pas la cas, de plus la canne avait dû être passablement secouer lors de son transport. Elle haussa un sourcil en pencha sa tête légèrement à la gauche, gardant cependant toujours son air neutre

Keiji leva la tête, surpris de voir l’ombre d’une personne se profiler sur sa table. Il jeta un regard neutre à la jeune fille blonde qui venait de se laisser tomber sur la chaise devant lui. Le jeune homme réfléchis quelques secondes afin de retrouver, dans sa mémoire, le nom de son interlocutrice. C’était une des combattantes mais il ne l’avait pas vraiment vue aux entraînements d’arts martiaux...Ève, Èva..non! Èvanima. Keiji hocha doucement la tête, sans montrer d’intérêt quelconque.

« Pour ce qui peut aller, oui. Et toi? »

Keiji plongea ses baguettes dans son bol et avala quelques nouilles sans rien ajouter. Il jeta un coup d’œil vers le bol de sa compagne et constata avec agacement que son bol à elle contenait bien plus de bouillon que de nouilles, si on le comparait au bol bien plus garni qui avait été servi à Keiji. Il poussa un soupir agacé. Quand allaient-ils arrêter de lui faire un traitement de faveur, simplement parce qu’il était le chef des combattants... Keiji ne demandait rien de la sorte, son simple désir était de protéger les gens et de leur permettre de vivre le mieux possible dans les circonstances actuelles...et si ceux qui étaient responsables de la cuisine se permettaient de lui donner environ le triple de la portion qu’ils donnaient aux autres, alors c’était une injustice et il allait devoir aller leur parler. Encore.

Sans attendre la réaction d’Èvamina, il tira sur son bol alors que sa cuillère se trouvait toujours à l’intérieur, il tira habillement un bon paquet de nouille de sa propre portion et le déposa dans un « plouf » dans le deuxième récipient. Puis, comme si de rien n’était, il repoussa le bol de l’autre côté de la table, vers sa propriétaire, comme si ce qu’il venait de faire était tout ce qu’il y avait de plus normal.

« Ils m’embarrassent, avec leurs traitements de faveur. » fit-il savoir, comme seule explication de son geste. De la part de Keiji, c’était déjà très surprenant. En général, il n’expliquait PAS ses gestes.

Elle regarda Keiji quand celui-ci lui demanda comment elle allait. Elle allait lui répondre quand celui-ci tira soudainement sur son bol pour le rapprocher de lui. Pendant une fraction de seconde, on put lire une lueur de surprise sur le visage de la jeune femme mais elle revint vite a son expression de marbre habituel. Elle le regarda transvider une partie de sa ration dans son bol avant de lui rendre. Elle rapproche le contenant de nourriture d'elle et y plongea son ustensile.

**Ça, c'était vachement sympa de sa part, surtout qu'avec les rations qu'ils nous servent ont as toujours faim encore après alors partager pfff on y pense même pas d'habitude...Peut-être que je devrais lui sourire pour montrer ma gratitude....mmm nah mes muscles qui me servent a sourire se sont atrophiés avec le temps, ça en ait douloureux quand j'essaie, j'ose même pas essayer de rire......l'agonie... je me demande si je pourrais mourir de rire mais de façon négative...**

Elle fut tirer de ses pensées par la voix de son chef qui expliquait qu'il détestait les traitements de faveur. Elle porta a sa bouche sa cuillère pleine de soupe et la mit dans sa bouche. Évidement la nourriture était tiède comme d'habitude mais c'était tout de même mieux que la semaine dernière lorsqu'elle était arrivée en retard et qu'elle avait dû se contenter de maigre reste rendue froid. Dans le fond, elle ne pouvait pas vraiment se plaindre puisqu'elle avait encore tout de même le luxe de pouvoir manger. Elle déposa sa cuillère et regarda Keiji a nouveau en replacent encore une fois une des ses mèches blonde qui avait glissée de derrière son oreille.

-Ça va mieux merci...pour ton problème de favoritisme, j'imagine que c'est seulement parcequ'ils ont peur de voir leur chef leur claquer entre les doigts ou quelque chose du genre. Le reste d'entre nous ont est plutôt vu comme des éléments disposable ou de sérieux malade mental pour sortir de la tour de notre plein gré. Remarque je les comprends c'est pas tout le monde qui aime se payer une balade dans la parc pour observer la faune local...

Elle reprit une cuillerée de soupe en machonant lentement le légumes informe et les nouillles que contenait sa bouchée.

L’absence de réaction d’Èvamina devant ce geste généreux en aurait choqué bien d’autres, mais pas Keiji...il n’en fit pas de cas. Même s’il avait été frustré ou blessé par cet absence de gratitude, il ne l’aurait pas montré. D’ailleurs, il avait deux hypothèse concernant la jeune fille : soit qu’elle était ingrate, soit qu’elle était comme lui et qu’elle n’exprimait que très rarement ses sentiments devant les autres. Allez savoir pourquoi, le jeune chef penchait plutôt vers la deuxième hypothèse. Entre gens semblables, on se comprend, dit-on. Pas besoin de dire grand-chose.

Et puis, la manière dont elle avait plongé son ustensile dans son bol en disant long sur sa faim, alors c’était évident qu’elle était reconnaissante par ce geste anodin de partage. Èvamina lui exprima son hypothèse concernant le favoritisme dont il était « victime. » Keiji pencha la tête sur le côté, l’écoutant avec attention, puis il fronça les sourcils, l’un des rares signes d’expression que l’on pouvait encore voir sur ses traits délicats et féminins...du moins, en public.

« Oui mais c’est justement ce qui m’énerve. Si je venais à mourir, ça ne serait certainement pas à cause du manque de nourriture. Et puis, avec l’entraînement que je possède, j’ai appris à me contenter de peu. Toute les réserves que l’on peut faire doivent être conservées et partager équitablement. Le favoritisme ne mènera à rien, sinon à épuiser ce que l'on possède. Sans compter que certaines personnes ont bien plus besoin de rations supplémentaires que moi. »

Il balaya la salle du regard, s'attardant sur chaque enfant ou vieillard qu'il voyait. Keiji poussa un soupir. Il avala quelques nouilles puis déposa ses baguettes par-dessus son bol, une expression neutre sur le visage.

« Disposables, hein? » Il baissa le ton, puis enchaîna. « C’est peut-être ce qu’ils croient, mais ils ne viennent pas en masse, ceux qui sont prêts à sortir, justement. Si vous êtes si disposables que ça, alors qui viendra défendre les survivants quand vous aurez disparu? »

Èvanima suivit le regard de Keiji quand celui-ci parla de gens qui en avait plus de besoin que lui. Elle regarda également les femmes, les enfants, les hommes et les vieillards. Tant de gens dépendaient d'eux, tant de gens auraient dû être reconnaissant envers ceux qui risquaient tout ce qu'il leur restait pour leur donner une lueur d'espoir et pourtant on aurait dit que les combattants comme Keiji et elle étaient condamnés à être l'objet d'une sorte de reconnaissance morbide. On appréciait leur travail et leur sacrifice, quand l'un d'entre eux mourraient tous s'accordaient pour dire qu'elle avait été une personne extraordinaire et qu'elle serait grandement manquer mais pourtant lors d'un simple repas, personne ne les approchaient, personne ne leur parlaient comme s'ils était différent, comme s'ils étaient des êtres étranges que l'on observait de loin. Elle retourna son regard vers son bol de soupe.

**Et rappelez-vous les enfants, lorsque l'on observent un animal potentiellement dangereux il faut rester à trois autobus de distance, il en va de votre sécurité....**

Elle retourna son attention à Keiji lorsqu'il se remit à parler, regardant vaguement sa nourriture, encore un peu perdue dans les remous de ses pensées. Elle leva cependant la tête lorsque celui-ci lui demanda ce que les autres comptaient faire lorsque les combattants ne seraient plus là pour envoyer comme chair à canon au Lézard de l'Enfer. Pour la première fois depuis le début de la conversation, Èvanima planta ses yeux verts dans ceux de son interlocuteur. Ses yeux semblaient ternes et las, comme si une douleur lancinante et constante se trouvait quelque part dans son être.

-Mais c'est justement pas ça le problème au départ?...

Elle détourna les yeux, prit la cuillère et se remit à manger. Pendant un moment elle resta en silence, ne semblant pas vouloir poursuivre sa pensée puis lorsqu'elle finit son repas elle regarda à la ronde autour d'elle ses yeux s'arrêtèrent sur deux hommes à l'allure sombre, aux traits dévastés par la souffrance, qui mangeaient en silence.

-On dirait qu'on est pas capable de prévoir quand quelque chose risque de nous exploser à la figure. On reste là, tout bêtement, sans réagir et puis un jour on est surpris de voir son château de carte s'écrouler alors que ça faire 15 minutes qu'un morveux s'amuse à souffler dessus et qu'on a rien fait pour l'en empêcher. Mais non voyons, un truc qui grossit exponentiellement et dont on ne connais pratiquement rien ne peut pas être dangereux attendons de voir jusqu'où sa va aller et puis un jour on réalise que le truc te vois comme un steak et là c'est trop tard pour l'arrêté, pour renverser la vapeur.

Elle se retourna de nouveau vers Keiji, Elle déposa la cuillère sur la table et la fit tourner sur la table ses yeux observant l'ustensile décrire des cercles.

-C'est le même schéma, c'est super, on a des idiots qui risquent leur vie pour nous pour qu'on puisse vivre encore quelques années, tout vas bien, on a pas besoin de s'en occuper y sont là pour ça après tout. Pas besoins de s'en mêler ils sont assez, y devraient bien se débrouiller....et puis un jour...

Du bout de l'index elle arrêta la ronde la cuillère.

-Les fondations tombent et on se demande pourquoi.....

Keiji remarqua cet étrange sentiment de lassitude et de souffrance qui devait probablement s’être reflété dans ses yeux, quand ils avaient retrouvé les cadavres de l’équipe de son père, des années plus tôt. Maintenant, Keiji s’efforçait de ne laisser transparaître aucune émotion, même si, tout au fond de lui, il était tout aussi las qu’Èvamina, tout aussi rebuté par les atrocités de ce monde chaotique, par la mort et la désolation, par la privation et la souffrance qu’avait engendré une invention pourtant si prometteuse. C’était le devoir du chef d’être stoïque et de donner du courage au troupe. Quand l’on coupe la tête, le corps n’a aucune chance de survivre.

Quelqu’un d’autre aurait probablement dit quelque chose pour détendre l’atmosphère, mais pas Keiji. Ça n’était pas son genre. Une autre personne aurait probablement changé de sujet avant qu’Èvamina s’engage dans son discours enflammé, lorsqu’elle avait pris une pause pour manger, mais pas lui. Au lieu de ça, il attrapa l’une de ses baguettes en bois et commença à la faire tourner nonchalamment entre ses doigts, tout en écoutant les propos de son interlocutrice avec attention, même s’il n’en avait pas tout à fait l’air. À vrai dire, tout cela se voyait dans ses yeux qui étaient alertes et vifs, malgré son habituel air blasé. À vrai dire, il était curieux d’apprendre la pensée de son interlocutrice.

Lentement, d’abord, la baguette de bois tournait entre les doigts du blond, et la cadence avec laquelle il la faisait tournée semblait intrinsèquement liée avec les propos de plus en plus enflammé et sarcastique d’Èvamina.

Èvamina se mit à faire tourner sa cuillère sur la table, dans un mouvement inverse à celui de la baguette que tenait Keiji. Lorsque la jeune fille arrêta sa cuillère, lui garda le silence, le regard posé sur elle. Après quelques secondes de silence, il prit finalement la parole d’une voix grave.

« Je crois que c’est ce que l’on appelle la bêtise humaine, non? »

Il pencha la tête sur le côté, légèrement, puis arrêta de faire tourner sa baguette à la posa à côté de la cuillère d’Èvamina. Il secoua la tête de droite à gauche, dans un signe qui manifestait clairement l’exaspération devant une situation idiote, puis enchaîna.

« Je suis de ceux qui croit que l’on est censé apprendre de ses erreurs…et aussi réparé celles que l’on a commise. Indirectement, on paie pour ceux qui ont été trop avare…apparemment, on paie en tant qu’espèce. Que toutes les personnes ici présentes n’aient rien fait de mal, ça n’est rien aux yeux de la nature. C’est «l’Homme » au sens général du terme qui a causé du tort, c’est à l’Homme de payer. »

Il repoussa une mèche blonde qui lui gênait la vue et repris son discours.

« Et oui, en général, pour les humains, c’est plus simple d’attendre que les autres agissent pour nous…que veux-tu. »

Elle regarda les baguettes que venait de poser Keiji à côté de sa cuillère. Payer en tant qu'espèce? Est-ce quelques individus pouvaient vraiment être suffisant pour condamner 7 milliards de personne? Quel ironie vraiment, lorsqu'elle était à l'école, elle avait toujours trouver injuste que les professeurs punissent une classe entière pour quelques élèves turbulents, finalement est-ce que la société en général était comme une sorte de grosse classe d'école avec un professeur particulièrement sévère? Peut-être bien

-On dirait bien qu'on a échoué le cour et qu'ils veulent pas nous laisser le reprendre...

Dit-elle tout bas pour elle même. Elle fit tourner lentement le bol vide entre ses mains sans donner aucun signe d'émotion. Elle arrêta son geste après quelques instants et se mit à taper de l'index droit sur la table, se remémorant un air qu'elle avait entendue il y avait de cela longtemps mais que la situation ne pouvais que lui remémorer.

-Peut-être qu'on leur en donnent trop, si il travaillait un peu pour tout ce qu'on fait pour eux ça les aideraient à se rappeler l'importance du rôle de chacun.....et puis c'est pas naturel de rester ainsi toujours cloîtré sans rien faire, c'est malsains...............c'est mourir à petit feux quoi...

Elle parlait sans vraiment penser à ce qu'elle disait, sortant tout bonnement une réflexion personnel. Au début, elle même avait été parmi les réfugiés, restant terrée dans un coin en attendant que des gens les protègent mais elle s'était vite rendue compte que plus le temps passait, plus elle se sentait morte. À défaut d'espoir, il fallait qu'elle trouve quelque chose pour occuper son esprit et elle s'était tourner vers l'action, joignant les combattants afin de pouvoir pendant quelques secondes oublier ses idées sombres alors qu'elle se battait pour survivre. Quel paradoxe, elle se sentait encore plus vivante aux moments où elle risquait de périre, en réalité, elle réalisait bien que cela aussi était malsain en sois mais bon, à chacun son mal.

(HJ:Désolée pour le poste cour, j'avais une super bonne idée mais je l'ais oublié en cours de route XD)

Keiji entendit le commentaire qu’Èvamina se faisait à elle-même mais ne posa pas de question. C’était probablement un commentaire qui dérivait d’une pensée personnelle et donc, c’était complètement inutile de se prononcer là-dessus ou de demander des précisions. Keiji n’en avait pas vraiment besoin.

Il écouta ce qu’elle avait à dire, faisant sa propre analyse des propos de son interlocutrice. Pour l'essentiel, elle avait raison et il était plutôt d'accord même si elle semblait négliger certains éléments qui passaient souvent inaperçu dans leur vie remplie de rebondissements et de combats. Le blond hocha gravement de la tête.

« Oui, je suis d’accord avec toi, Èvamina. Enfin, pour ce qui est de l’enfermement. Par contre, il faut garder en tête que ceux qui ont suffisamment de courage ou de volonté pour sortir de ce sanctuaire ne sont pas très nombreux…ce n’est pas tout le monde qui a la même mentalité que toi. Aussi, c’est inutile de les juger comme s’ils étaient responsables de la catastrophe qui nous touche depuis 8 ans… »

Il prit une pose, cherchant les mots qu’il devait dire pour exprimer clairement son idée.

« Ils ne font pas nécessairement cela par méchanceté…et ils sont plus reconnaissant que tu ne peux le penser… Je ne sais pas pour toi, mais quand je rentre de mission, je suis heureux de retrouver mon bol de pitance, aussi minuscule soit-elle…et sans les gens qui restent ici, on n’en aurait pas, de soupe chaude prête à être avalée….Sans les gens qui restent ici, on n’aurait pas non plus de draps propres sur lesquels dormir. »

Keiji se tût. C’était plutôt inhabituel pour lui de parler aussi longtemps ou, à la limite, d'exprimer son opinion. Il était plutôt du type combattant taciturne.... C’était comme si…entre personnes semblables, c’était plus facile de s’exprimer. Il parlait toujours d’un ton neutre, presque inexpressif, mais au moins, il parlait. C’était déjà ça! On sentait bien que le sujet ne le laissa pas indifférent, qu'il y avait quelque chose de personnel dans tout ça....

« Tu sais…ça n’est pas évident de trouver une raison de vivre avec la mort et la désolation qui nous entoure…vivre dans la crainte de mourir non plus…l’important, c’est de se trouver une motivation…et si certain ici n’en possèdent pas, d’autres par contre ont à cœur de nous aider à effectuer la mission que nous nous sommes donner…les défendre. »

Keiji attrapa une mèche de ses cheveux décolorés et commença à jouer avec d'un air distrait, presque tourmenté si on savait analyser clairement le message qu'envoyait ses yeux bruns clair.

« Il ne faut pas oublier, non plus...que parmi nous autres, combattants, il n'y a pas seulement ceux qui se battent pour les bonnes raisons... »

HJ : Vraiment désolée pour le retard….;_: OMFG Keiji qui parle beaucoup, ça fait peur Sad

Èvanima écouta Keiji parler du travail qu'effectuait les gens restés dans la tour et qui s'occupait de tout faire en leur absence. Elle cessa de taper du doigt pour suivre des yeux les imperfections dans la table, elle n'était pas tout à fait contre ce qu'il disait mais elle ne ce souvenait que trop bien les commentaires que les rescapé murmuraient entre eux à leur propos. Ce n'était pas négatif dans son essentiel mais c'était justement le fait qu'ils murmuraient les propos qui énervait la jeune femme, c'était comme s'ils craignaient que les combattants ne les entendent pour une raison obscure, comme si étaient tous des bêtes sauvage qu'il ne fallait pas effarouchés. Èvanima continua d'écouter les propos de son chef sans le regarder jusqu'au moment où il parla de raison de se battre. Elle leva alors ses yeux et les planta dans ceux de son chef. Elle crut déceler une émotion enfouie là, juste sous la surface, lorsqu'il parla de ceux qui avaient de mauvaises raisons de se battre mais elle n'arriva pas à l'identifier totalement, il y avait trop longtemps qu'elle s'isolait physiquement et mentalement des gens qui l'entouraient. Cette conversation était de loin la chose dans laquelle elle s'était investie personnellement depuis longtemps, elle se demandait même depuis quand elle était devenue aussi social. Lorsqu'il eu finit sa phrase elle détourna immédiatement les yeux comme si soutenir le regard de quelqu'un lui était désagréable.

-Néanmoins, même si c'est pour les mauvaises raisons ils en ont encore pour se battre eux.

Dit-elle dans une voix qui se voulait neutre mais un fin observateur, à défaut de quelqu'un qui la connaîtrait vraiment, pouvait déceler de la lassitude dans ses traits physiologique. Ses épaules étaient affaissées et ses traient étaient tirés de fatigue. Elle se tut et ne sembla pas vouloir continuer, elle trouvait qu'elle en avait déjà assez dit, si elle en disait plus cela risquait vraiment de tourner en conversation personnelle et elle s'était jurer de ne plus jamais s'investir émotionnellement avec personne de peur de voir celle-ci disparaitre. Elle sentit un silence tendue s'installer et attendait voir si son interlocuteur allait lui demander le fond de sa penser ou non.

**Bon sang Èva que t'est conne, bha c'est pas comme si il serait du genre à essayer de savoir le fond de la penser des gens à tout prix. Mais qu'est-ce qui va pas avec moi, je m'assis volontairement avec quelqu'un et j'engage la conversation, je dois être en train de virer folle**

(HJ: Désoler mon ordi a bogger trop souvent et je me souviens plus du message original XD J'espère que tu vas être capable d'élaborer la dessus sinon dis le moi et j'essairais de l'amiliorer XD Ps: Un Keiji qui parle XD doit être malade.)